Connaissez vous la date
à laquelle l’eau courante a été installée au Château de Cheverny et par quel
procédé ?
Relever l’eau dans les bâtiments et les étages, un
vrai casse tête lorsque l’on ne disposait pas de l’électricité (pompes) et des
réseaux d’adduction d’eau qui se sont généralisés en Europe seulement après la
seconde guerre mondiale.
Le bélier du château de Cheverny |
Le principe : nous avons tous pu
constater que lorsque l’on ferme brusquement un robinet d’eau, une onde de choc
dans la tuyauterie provoque ce que l’on nomme un “coup de bélier” : en s’écoulant
dans une conduite, l’eau prend de la vitesse et la fermeture du robinet freine
brutalement le liquide. Dans cette configuration, l’énergie cinétique du fluide
en mouvement est absorbée par la canalisation (d’où le “choc” ressenti). Le
bélier hydraulique utilise donc l’énergie portée par cette onde de choc pour
remonter une partie de l’eau provenant d’une source, voire d’une rivière, qui
est alors transportée par le bélier vers un réservoir placé à une hauteur supérieure,
permettant ainsi une distribution par gravité (schéma 1 ci-dessus).
Le cycle de fonctionnement du bélier est le suivant (schéma 2) :
- 1 - Lorsque le courant provoqué par une dénivellation (1 mètre suffit) qui amène l’eau est assez fort, le clapet A se ferme brusquement, provoquant une onde de choc.
- 2 - Sous l’effet de l’onde de choc, le clapet B s’ouvre et laisse entrer de l’eau dans la cloche en y comprimant l’air qui s’y trouve. 3
- 3 - L’air de la cloche se détend et, sous la pression, le clapet B se referme en même temps que l’eau sous pression est envoyée vers le réservoir. Puis un nouveau cycle recommence.
Le bélier de Cheverny
se trouve près de la rivière, au fond du parc, dans la partie que l’on peut
visiter. Il n’alimente pas directement le château mais un grand réservoir se
trouvant dans la cour des communs et il servait essentiellement à satisfaire
les besoins en eau (très importants, compte tenu de la taille du réservoir) des
services annexes – écuries, chenil, etc.).
Charles Antoine de Vibraye devant le bélier |
Selon monsieur de Vibraye, le bélier est presque
en ordre de marche, seules une ou deux pièces manquantes ou défaillantes à
remplacer ou réparer, et il n’est pas exclu qu’il soit remis un jour en état.
Autre précision : le bélier du château de Cheverny a été installé en 1858
Voir aussi : http://www.archivingindustry.com/Eolienne/belier_fr.htm
Le Héron - La Grenouille n°6 - Janvier 2010
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